La lettre de Média-Santé

R85 | Tromperie sur les conditions d’un remplacement libéral ?

Dernière mise à jour le 01/05/2016
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Nous répondons ici de manière détaillée à la question suivante :

"Je me suis engagé par contrat à remplacer un médecin malade pendant deux mois. Lors de notre premier entretien, il m'a montré combien l'activité à son cabinet est importante (une trentaine de patients par jour au minimum) et m'a proposé une rétrocession de 80 % sans minimum. J'ai accepté sans me poser de questions. Or, dès les premiers jours, j'ai déchanté. La quasi-totalité des actes est en CMU pour une population défavorisée. Cela ne me pose aucun problème, sauf que mon confrère multiplie systématiquement les actes en tiers-payant auprès des membres bien portants de la famille du patient qui consulte. A partir d'un acte justifié, il parvient, selon moi, à en faire trois ou quatre sans motif ! Je me refuse à exercer la médecine comme un commerce, à entrer dans son système et ne vois en réalité que 5 à 8 patients par jour. J'ai essayé de rediscuter les conditions de rétrocession d'honoraires en demandant un minimum décent. Il refuse et me menace d'une plainte devant le conseil de l'Ordre si je me désiste en cours de contrat. J'ai contacté l'Ordre des médecins qui m'a renvoyé vers son avocat : ce dernier m'indique que je risque gros de me désister car je ne peux apporter aucune preuve écrite du fait que mon confrère m'a fait miroiter, oralement, d'excellentes conditions de remplacements alors qu'elles sont pénalisantes pour moi. Qu'en pensez-vous ?"